VÉRONIQUE GILBERT ET LE LANGAGE DES MURS
Publié le dimanche 16 mars 2025 - Maureillas-las-Illas
La deuxième exposition de la saison culturelle au Musée du liège comporte 34 œuvres de la photographe argelèsienne Véronique Gilbert. Ses clichés, issus des supports muraux rencontrés à Bordeaux, Cadaquès, Argelès-sur-mer ou Paris, racontent un patrimoine trop souvent éphémère mais c’est là le propre des expressions via les graffitis, tags ou fresques. Les jeunes qui s’expriment ainsi spontanément, comme les artistes reconnus, donnent à voir, sur des murs, ce qu’est notre société aujourd’hui et ce qu’est aussi cette nouvelle modalité, adoubée par les musées et le marché depuis le début des années 2000, et que l’on appelle le Street Art.
« Je pérennise par la photo » résume Véronique Gilbert dont le travail a aussi évolué à partir de cette proximité avec l’art urbain. « Mon travail de photographe est devenu aussi un peu plus engagé et depuis que je participe à Visa, je m’intéresse beaucoup plus au patrimoine. » Artiste très polyvalente dont on peut découvrir le cheminement sur le site véronique.gilbert.jimdo.com, l’artiste s’est plongée dans l’art mural au point de proposer aussi des détails de tag ou graffiti qu’elle a agrandi et qu’elle montre en noir et blanc : « C’est une nouvelle œuvre dans l’œuvre » souligne-t-elle.
L’exposition a conquis les présents et le travail exposé a permis, lors du vernissage, à Robert Garrabé et Julien Baraillé au titre, respectivement, du Conseil départemental et de la Région, de saluer la qualité de l’exposition et l’implication de leurs institutions dans le soutien à ce type de culture. Babette Pathier, qui ouvrait par son discours la soirée, s’est plue à souligner la constance de l’action municipale qui propose des expos à l’air libre et qui avec « Le langage des murs » de Véronique Gilbert au Musée du liège synthétise une démarche globale originale. Le premier magistrat, a su lui, relier le patrimoine de la commune avec les tendances actuelles du Street Art : « Les murs de pierres empilées qui bordent nos jardins et propriétés, témoignent certes d’une vie révolue mais sont aussi un patrimoine. Ils disent, comme les graffitis aujourd’hui, ce qu’est la vie des hommes et la création. » Jean Vila remerciait ainsi son adjointe à la culture et l’artiste pour permettre aux Maureillanais de vivre « une passerelle du temps, sociale et culturelle ».
L’exposition est visible, gratuitement, jusqu’au 30 mars aux horaires d’ouverture du Musée du liège.